Intégrer avec Succès la Robotique Industrielle à sa Production

Comment intégrer intelligemment la robotique industrielle à sa production ? 

Loin des robots qui gouvernent le monde, la robotique industrielle en ce début de décennie revêt toutefois des enjeux capitaux pour améliorer les conditions de travail des humains tout en faisant gagner les entreprises en productivité. L’intégration des robots et cobots aux processus de fabrication industrielle, à la manutention et à la réalisation d’opérations dangereuses pour la sécurité et la santé n’est pas aussi simple qu’il n'y paraît. Les usages sont infinis, mais se choisissent en adéquation avec les attentes et les besoins des collaborateurs. La robotique 4.0 n’est et ne sera jamais une alternative à la création d’emplois, mais demeure un outil formidable pour propulser les entreprises dans un futur plus serein et productif. 

Différents robots pour des usages multiples 

Le robot a évolué et il travaille maintenant au côté de l’humain. Il permet une réelle collaboration homme-machine et fait apparaître une nouvelle vision des postes de travail et même de l’entreprise. 

Ce n’est toutefois pas un nouveau collègue, mais bel et bien un outil à considérer comme tel. 

La robotique 4.0 voit naître différents types de robots ou cobots, pour robots collaboratifs, selon les usages : 

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  Les robots téléopérés réalisent une mission sous les directives de l’opérateur qui n’interagit qu’avec le robot. Le robot supplée l’humain sur des tâches dangereuses, difficiles ou de précision avec un contrôle continuel de l’opérateur. Exemple du robot utilisé dans la médecine pour assister le chirurgien dans une opération délicate. 

  
  

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  Les cobots colocalisés œuvrent de façon isolée de l’opérateur. Robot et humain présentent des missions différentes, mais travaillent sur la même tâche. Il n’y a aucune interaction homme machine puisque le robot est programmé pour savoir ce qu’il a à effectuer. Exemple du robot qui présente une pièce à l’opérateur dans différentes positions et ce dernier réalise des opérations dessus. 

  
  


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  Les robots en co-manipulation. Robot et opérateur travaillent sur la même tâche avec des interactions constantes entre eux et des missions précises différentes. Exemple de la manutention de charges lourdes. 

  
  


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  Les robots en exomanipulation. Le robot n’intervient pas sur la tâche à proprement parler. L’opération utilise le robot comme une sorte d’exosquelette pour accroître ses capacités ou diminuer sa fatigue. Exemple de l’opérateur qui revêt un exosquelette pour déplacer aisément des charges lourdes. 

  
  

Ces différents usages montrent une proximité homme-robot croissante et une multitude d’interactions possibles pour autant de services rendus. 

Quels sont les avantages de la robotique industrielle pour une entreprise ? 

La robotique industrielle représente un outil formidable qui apporte de nombreux bénéfices aux entreprises : 

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  Réduction de la pénibilité de certaines tâches comme la manutention de charges importantes ou la répétition d’actions pouvant être automatisées. 

  
  


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  Amélioration de la sécurité au travail en évitant l’exposition des collaborateurs à des émanations toxiques, à un environnement assourdissant ou encore aux risques de brûlures, de coupures, de chutes, etc. 

  
  


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  Préservation de la santé des collaborateurs par la réalisation par les robots de tâches qui sont à l’origine de TMS et de maladies professionnelles. 

  
  


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  Accroissement de la flexibilité à chaque étape de la chaîne de production en raison de la modularité d’un robot. Il peut changer de poste de travail par une simple reprogrammation. Il n’a pas besoin d’apprendre ou de comprendre ce qu’il doit faire. Vos process peuvent évoluer et la cadence de production s’accroître, votre robot s’adapte en réponse à vos modifications. 

  
  

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  Augmentation de la qualité des produits finis par la régularité de réalisation des actions confiées au robot, de la même manière que les robots industriels classiques sont utilisés depuis longtemps dans l’automatisation de certaines tâches. 

  
  


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  Réduction des coûts de production. Le robot présente un atout de taille face à l’homme. Il est précis, régulier, infatigable et sait reproduire une tâche de façon infinie avec un niveau de perfection constante. La quantité de rebuts diminue, ainsi que les pertes, vous économisez de l’argent. 

  
  


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  Gain de rentabilité. Le robot présente encore d’autres avantages par rapport à l’humain. C’est d’ailleurs de ces constats que naissent les craintes de certains salariés. Opérationnels 24 h/24 et 7 j/7, jamais malades ou contraints à des impératifs personnels, les robots augmentent la productivité, la rentabilité et la compétitivité des entreprises qui les utilisent à bon escient.  

  
  

La robotique industrielle présente ainsi une multitude d’atouts pour vous aider à développer une entreprise du futur qui met ses collaborateurs au cœur de ses préoccupations pour gagner en efficacité, en confort et prendre une longueur d’avance sur ses concurrents. 

Comment impliquer les collaborateurs dans l’intégration de cobots ? 

Le changement effraie. Qu’il s’agisse de l’arrivée d’un nouveau collaborateur, d’une évolution de la direction, d’une méthode de travail innovante ou encore de l’arrivée d’un cobot dans l’équipe, la première réaction de la plupart des salariés réside dans la peur, l’agressivité et le refus. 

Éviter la peur à tout prix 

Pour répondre à ce biais cognitif qui évolue moins vite que la technologie, vous devrez, en tant que chef d’équipe ou dirigeant d’entreprise, impliquer vos collaborateurs en amont et en aval de votre démarche. 

Très tôt dans votre processus de réflexion, vous solliciterez vos collaborateurs pour connaître : 

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  Leurs attentes pour simplifier leurs tâches et rendre leurs missions moins pénibles 

  
  

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  Les difficultés rencontrées au quotidien 

  
  


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  Les idées qu’ils ont peut-être déjà eues pour améliorer les processus. 

  
  

Ce brainstorming collaboratif vous permettra d’amener l’idée de l’usage de la robotique industrielle dans vos chaînes de fabrication, de montage, de vérification et d’expédition, mais également de comprendre quels sont réellement les besoins.  

À quoi bon investir plusieurs dizaines de milliers d’euros dans un cobot qui n’améliore pas la productivité ou le confort de vos collaborateurs ?  

Mettre en place une démarche de conduite du changement vous évitera bien des déconvenues. On parle aussi, dans le cas de la robotique industrielle, d’une démarche de co-conception qui contribue à construire ensemble l’activité future des collaborateurs. 

Ce que vous devez absolument éviter : que vos salariés pensent qu’ils vont former le robot et seront ensuite licenciés ! 

Accepter la réalité du terrain 

Les chiffres le prouvent. Les entreprises qui ont pleinement intégré les cobots et autres robots à leur activité n’ont pas connu de licenciement. Au contraire, les salariés sont satisfaits de l’évolution de leur poste de travail. De nouvelles recrues arrivent également, car la robotique industrielle crée de nouveaux métiers au lieu d’en supprimer. 

Valoriser continuellement vos collaborateurs en leur expliquant que c’est leur savoir-faire et leur expertise que vous souhaitez utiliser au quotidien. Ils ont bien mieux à faire que de répéter inlassablement la même tâche ou de courir des risques pour leur sécurité et leur santé. Un cobot peut les remplacer. 

Pour vous accompagner dans cette démarche, rapprochez-vous d’experts scientifiques en robotique et en ergonomie. Vous comprendrez alors l’importance de l’interface homme opérateur afin de transformer en succès votre implication dans la robotique 4.0. 

Quelles sont les limites des robots d’aujourd’hui et leurs perspectives ? 

La robotique industrielle n’en est qu’à ses prémices, même si elle représente un axe de développement stratégique pour de nombreuses entreprises, de la PME à la TGE. 

Des groupes internationaux, comme Safran spécialisé dans la haute technologie ou encore Amazon robotics avec ses 800 000 collaborateurs dans le monde pour 200 000 robots, reconnaissent débuter dans la mise en place d’une collaboration entre l’homme et la machine.  

Bien loin des films futuristes des années 80 qui imaginaient 2020 comme un monde dans lequel les robots seraient quasiment au pouvoir, pourquoi la robotique industrielle peine finalement à s’intégrer dans nos modes de production traditionnels ? 

Le robot n’est pas près de remplacer l’humain 

Le remplacement des hommes par les robots n’a jamais été un des objectifs de la robotique industrielle.  

Les robots et cobots apparaissent comme intelligents, mais en réalité ils n’existent pas sans la présence de l’homme et le bon fonctionnement de l’interface homme machine. 

Le côté collaboratif n’est possible qu’avec l’appui et le savoir-faire de l’humain.  

Ce constat représente une bonne nouvelle puisque les robots améliorent le bien-être au travail des salariés tout en leur permettant de se focaliser sur des tâches intéressantes. Une vraie aide à valoriser et à intégrer aux entreprises du futur. 

Un futur plus serein pour l’homme 

Les robots réduisent la pénibilité du travail pour l’homme en effectuant à sa place des tâches rébarbatives ou dangereuses. Petit à petit et avec la généralisation de la robotique industrielle, certains secteurs d’activités réputés comme pénibles gagneront en attractivité. Les missions contraignantes et celles ayant un impact sur la santé humaine ne seront plus qu’un mauvais souvenir. 

Le collaborateur saura qu’il occupe un poste pour lequel ses compétences sont indispensables et que son savoir-faire ne pourra jamais être mis en comparaison avec celui d’un robot, malgré les prouesses possibles grâce au machine learning. 

Pour conclure, n’attendez pas de posséder un cahier des charges parfait pour investir dans la robotique industrielle. Faire entrer un premier robot dans votre entreprise vous aidera à créer l’acceptation au sein de vos équipes. Vous aurez besoin de plusieurs mois pour faire évoluer les mentalités et permettre à vos collaborateurs d’apprécier ce nouvel outil qui leur deviendra bientôt indispensable.