Le nettoyage des pièces fait sa révolution à l’ère de l’industrie 4.0

Alors que le paysage industriel se transforme en profondeur, de nouvelles technologies émergent et s’imposent. L’évolution de la miniaturisation, de l’électromobilité et des processus de fabrication et de revêtement font naître des défis inédits pour le nettoyage des pièces et des surfaces industrielles. En parallèle, la prise de conscience liée à la préservation de l’environnement met au jour de nouvelles tendances en matière de nettoyage, à la fois écologiques et efficaces.

C’est un fait : les sites industriels génèrent de nombreux déchets, poussières, graisses, boues, etc. tout au long de la chaîne de production, susceptibles de provoquer des dommages sur les équipements et des risques pour la santé des opérateurs. Le nettoyage constitue donc une véritable priorité, et s’organise en plusieurs étapes (dépoussiérage, nettoyage, aspiration, dégraissage, décapage, désinfection, séchage, etc.).

De nombreuses normes d’hygiène et de sécurité 

Selon le secteur industriel, les règles et les procédés diffèrent. Cependant, il existe une constante : le lien étroit entre le nettoyage et la sécurité, deux notions qui font l’objet d’une réglementation stricte. Les sociétés professionnelles de nettoyage s’engagent par ailleurs massivement dans des démarches pour décrocher l’écolabel européen de certification des produits et des services, et privilégient l’emploi de produits d’entretiens arborant la certification NF environnement. Elles sont également nombreuses à viser la certification ISO 9001 (management de la qualité), ISO 14001 (performance environnementale) ou encore Qualipropre.   

L’écologie, une tendance de fond pour le nettoyage

Le nettoyage chimique humide – la technologie la plus courante – a encore de beaux jours devant lui, notamment après usinage, afin d’éliminer des contaminants particulaires lors de la préparation des pièces et des surfaces pour le revêtement, le soudage, la trempe ou encore le collage.

Cependant, des produits écologiques certifiés (selon la norme ISO 14024), voire biodégradables, et des méthodes orientées vers le respect de l’environnement prennent une place grandissante dans l’offre des sociétés de nettoyage « vertes ». 

Des techniques innovantes et plus naturelles 

Les sociétés de nettoyage adoptent dorénavant une série de nouveaux procédés. Ainsi, la cryogénie ou propreté par le froid utilise la projection de neige carbonique sur une surface. Une technique particulièrement pertinente pour le dégraissage de machines et outils d’usinage.

De son côté, le nettoyage acoustique ou par ultrasons est utilisé dans les systèmes de manutention et de stockage qui manipulent des matériaux granulaires ou particulaires en vrac, comme les élévateurs à grains. Ce procédé à base de puissantes ondes sonores repousse l’accumulation de cendres dans toutes les sections de la centrale électrique. Son usage est aussi recommandé pour les systèmes de manutention, les systèmes de stockage et les pièces de gros équipements.    

L’irradiation d’une surface solide par un faisceau laser constitue le principe du nettoyage industriel au laser pour éliminer les tâches ou résidus tels que la rouille, une couche mince de peinture, des oxydes, des films huileux, etc. Quant au nettoyage au plasma, il sert aussi bien à nettoyer les surfaces qu’à les préparer pour un traitement ultérieur (peinture, revêtement…). Autre procédé sans solvant : la vapeur sèche, qui associe des opérations de désinfection, de décontamination, de dégraissage et d’assainissement. Enfin, l’hydrodécapage consiste à projeter des jets d’eau sous très haute pression pour décaper des sols industriels par exemple.

Le nettoyage des pièces : entre flexibilité et automatisation

L'industrie du nettoyage des pièces anticipe déjà ces besoins émergents, en concevant des installations plus flexibles. L’objectif : traiter différents types de pièces, selon des normes de propreté et des méthodes de nettoyage alternatives. Concrètement, cela se traduit par l'installation de systèmes à ultrasons, de pompes à pression et de systèmes de filtration plus efficaces, mais aussi par un ajustement des paramètres de nettoyage, en fonction de la taille et de la géométrie spécifiques des pièces.

Une autre évolution majeure : l’intégration de capteurs et d’automatismes dans les systèmes de nettoyage. En effet, ils doivent faire preuve de flexibilité, être faciles à modifier et connectés, afin de limiter la consommation d’eau, d’énergie et d’être moins chronophages.

En plus d’améliorer l’impact environnemental de ce nettoyage, les robots autonomes, logiciels métiers intégrés et outils de communication de pointe contribuent à réduire la pénibilité de certaines tâches, tout en améliorant la qualité de service. Les installations peuvent désormais être équipées d'une instrumentation sophistiquée pour la surveillance continue en ligne et le contrôle ou le réglage des bains de nettoyage, par exemple. 

Un client majeur du secteur : l’industrie automobile

L’industrie automobile est un client incontournable du secteur du nettoyage industriel. Depuis quelques années, le processus de nettoyage des pièces de l’industrie automobile est centré sur l’élimination des particules. Cependant, le recours aux moteurs électriques et aux piles à combustible, actuellement en développement, nécessite de revoir les méthodes de nettoyage utilisées. En outre, les systèmes d'assistance actuels, qui comportent un grand nombre de capteurs optiques, impliquent de nombreuses phases de nettoyage de précision. Les composants et les assemblages utilisés doivent répondre aux normes de propreté les plus strictes, tant pour les particules que pour les films de contamination. Tout cela, en conservant un processus de production entièrement traçable et contrôlable. Les fabricants de machines de nettoyages industriels doivent ainsi repenser leurs offres, afin de s’adapter rapidement à ces nouvelles exigences !